A propos de la géométrie Eddy Merckx

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A première vue, il n'y a pas beaucoup de différences entre les différents vélos d'Eddy Merckx. Pourtant, le centre d'intérêt de chaque vélo est ailleurs, en partie grâce à une géométrie sophistiquée. Nous nous sommes assis avec nos développeurs de produits et nous nous sommes plongés dans les secrets de ce jeu de millimètres : « Une fois, nous avons demandé à notre maître soudeur Johan Vranckx de souder un cadre pour qu'il expérimente lui-même les effets d'une nouvelle géométrie ».

« La base de la géométrie d'un vélo est fixée depuis des années », répondent immédiatement nos spécialistes. « Ce n'est pas comme si nous partions d'un livre blanc et que nous essayions toutes sortes de triangles différents. Le premier exercice de réflexion que nous menons concerne l'application prévue du vélo. Dans quel segment allons-nous lancer le vélo ? Pour qui le vélo sera-t-il construit ? De quelle manière ce cycliste va-t-il utiliser le vélo ? C'est ce que nous devons déterminer en premier lieu ».

‘Stack’ et ‘Reach’

Chaque segment nécessite une géométrie différente. « On ne peut vraiment pas utiliser une géométrie de course sur un vélo de gravier. Cela conduirait le cycliste à être beaucoup trop nerveux sur le vélo. La distance verticale entre le boîtier de pédalier et le haut du tube de direction détermine le « stack ». Plus il est élevé, plus le cycliste est à l'aise sur le vélo, tandis qu'un empilement plus bas est plus aérodynamique. Le « reach », quant à lui, est la distance entre le boîtier de pédalier et le centre du tube de direction. Plus il est long, plus le cycliste ressent la stabilité et l'efficacité de son vélo, tandis qu'une position compacte donne une impression d'agilité et de réactivité.»

Trends

La géométrie des vélos de route est fixée depuis un certain nombre d'années. « Nous avons tellement d'expérience dans ce domaine que nous n'avons rien changé ou presque au cours des dernières années », explique-t-il. Ce sont donc surtout les produits de niche qui apportent la réflexion nécessaire, avec notamment des familles plus récentes comme le all-road (dont fait partie le Pévèle) et le gravel (dont fait partie le Strasbourg).

« Ces segments sont en constante évolution. Il y a parfois des tendances : des choses qui émergent et qui disparaissent au bout d'un moment. On peut parfois jouer sur l'angle du tube de direction, l'angle de la fourche, l'angle du tube de selle et la hauteur du pédalier. Il ne s'agit jamais de changements de 5 degrés, mais tout au plus d'un ou deux degrés. C'est pourquoi nous trouvons parfois la géométrie gagnante après seulement quelques heures. Ensuite, il y a de nombreuses étapes pour passer de l'esquisse au produit fini. Cela peut prendre plus d'un an ».

Parfois, c'est aussi une histoire d'essais et d'erreurs. « Il n'est pas possible de faire fabriquer immédiatement un moule en carbone pour un cadre donné. Cela coûte énormément d'argent et il faut donc que le produit soit parfait tout de suite. Pour essayer quelque chose, nous avons donc déjà fait appel à Johan, qui peut souder un cadre. Nous avons ainsi pu tester la géométrie. Dans d'autres cas, nous avons imprimé un cadre en 3D.»

Sensation de conduite

Il est communément admis qu'une certaine sensation de conduite est le résultat direct de la géométrie. Néanmoins, nos développeurs de produits veulent réfuter cette idée. « La géométrie a certainement une influence, mais elle n'est pas déterminante. C'est la combinaison de la géométrie et du matériau qui détermine la sensation de conduite. La rigidité d'un vélo, la composition du carbone, les tubes...

Ces éléments font la différence. Par exemple, regardez la différence entre le 525 et le Mendrisio : là, les différences résident principalement dans le type de carbone utilisé (Ultra High Modulus vs High Modulus), et dans des détails comme la fourche, le type de cockpit (intégré vs non intégré) et le type de tige de selle utilisé (D-shaped vs round seatpost). Bien que le 525 et le Mendrisio ne soient pas très différents d'un point de vue géométrique, le 525 est un vrai vélo de performance, tandis que le Mendrisio est le vélo pour les longues journées en selle ».

Fourche arrière en forme de S

La fourche arrière en forme de S est caractéristique de chaque vélo d'Eddy Merckx. Elle n'a pas qu'une fonction esthétique : « Cette fourche arrière en forme de S apporte un confort supplémentaire et un meilleur équilibre. La courbure fait partie de l'héritage d'Eddy Merckx Bikes, et nous pensons qu'il est important de la conserver. Nos vélos sont réputés pour leur équilibre. Nos clients en sont très satisfaits, c'est pourquoi nous restons fidèles à cette innovation ! »

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